LES FEES DANS LA LITTERATURE FRANCAISE AU MOYEN-AGE. MORGANE ET MELUSINE. Agrandir

LES FEES DANS LA LITTERATURE FRANCAISE AU MOYEN-AGE. MORGANE ET MELUSINE.


L'Occident médiéval a vu la naissance d'une nouvelle figure mythique, celle de la fée. Dès le Haut moyen âge, les Parques antiques, revues et corrigées par quelques siècles de cohabitation avec les déesses mères celtiques, sont liées à la fois à la détermination des destinées humaines et à un culte de l'abondance. Au XIIe siècle, l'irruption du folklore, particu-lièrement du folklore celtique, dans la culture savante, introduit dans la littérature un autre type de fée, l'amante surnaturelle. De ces fées mar-raines et de ces fées amantes les traits se sont fondus dans le creuset du roman médiéval. Malgré sa double origine folklorique, la fée est une création littéraire des XIIe et XIIIe siècles. Figure clé de l'imaginaire médiéval, en elle se cristallisent les archétypes de la féminité dans l'affectivité humaine. Conquérante, la femme fantastique soumet l'homme aux lois de son désir, le ravissant à jamais dans un autre monde. Conquise par la force ou soumise par l'amour, elle se plie aux lois de son époux mortel. En pénétrant dans le domaine littéraire, ces deux types féériques ont reçu un nom, Morgane et Mélusine, reconstituant en un couple antithétique la femme aux deux visages dont se bercent les rêves. En Morgue, la femme fatale, s'incarne la féminité maléfique : ravisseuse inexorable au doux visage ou aux traits repoussants, elle s'identifie toujours à la mort. Mélu-sine, c'est Morgue apprivoisée : en elle s'épanouit la magie bénéfique de la femme, féconde, maternelle. Elle se dépouille un temps de sa part d'ombre avant de quitter celui qui n'a pas su la garder, à jamais serpente, repliée sur son mystère.

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82.10 CHF

Fiche technique

Formatin-8
Nombre de volume1
Nombre de pages465
Type de reliurerelié
Date de publication01/01/1986
Lieu d'éditionPARIS
ISBN0120101114
EAN133600120101112