AGREABLES CONFERENCES DE DEUX PAYSANS DE SAINT-OUEN ET DE MONTMORENCY SUR LES AFFAIRES DU TEMPS. (1649-1651).

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Où Molière a-t-il rencontré les paysans de Don Juan ? Dans une charmante mazarinade, les Agréables Conférences de deux paysans de Saint-Ouen et de Montmorency. Il en a tiré le langage, les caractères, l'esprit de Charlotte et de Pierrot. Mieux, il a fait jouer sur son théâtre les Noces de Village, adaptées des mêmes Conférences par un de ses comédiens, Brécourt. Admirées de Mme de Sévigné et de Robert Challe, d'un intérêt inattendu sur le plan sociologique (voir les rapports complexes entre les bourgeois de Paris et les villageois des alentours), les Agréables Conférences ne sont pas moins un objet de réflexion pour les linguistes : il n'est pas de meilleur document sur le " francien " parlé alors entre picard, orléanais et champenois. On en tire la confirmation que le français est bien plus une koinè qu'un dialecte qui se serait imposé aux autres. Frédéric Deloffre, qui avait examiné tous ces aspects dans son édition, imprimée avec goût par les frères Audin à Lyon en 1962, attribue l'ouvrage à L. Richer, l'auteur de l'Ovide Bouffon. Il a joint à la présente réimpression une mise à jour bibliographique. Prenant appui sur les travaux d'Hubert Carrier, elle présente aussi les éditions récentes de textes comparables du XVIIe et du XVIIIe siècles en dialectes d'oïl ou en franco-provençal.

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