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THEORIE ET PRATIQUE DU FRAGMENT

Actes du Colloque SUSLLF (Venise, novembre 2002) réunis Lucia Omacini et Laura Este Bellini


Il serait inutile de vouloir renfermer dans un cadre théorique rigide l'écriture fragmentaire, phénomène qui échappe à toute systématisation de par son caractère paradoxal, et il ne faudrait surtout pas vouloir en faire un genre, d'autant plus que c'est contre l'idée même de genre que cette écriture s'est constituée. La production dans ce domaine est très diversifiée. Certains écrits fragmentaires ne le sont que parce qu'ils nous sont parvenus sous cette forme, tels les textes de l'Antiquité, souvent lacunaires à cause de la dispersion du corpus. D'autres, appartenant à la modernité littéraire, sont restés inachevés par la mort de l'écrivain. D'autres encore ont parfois l'apparence fragmentaire sans pour autant occuper une place de droit dans cette typologie d'écriture, tels la forme brève, la sentence, l'aphorisme et même le fragment romantique. Enfin certaines œuvres en fragments ne paraissent pas viser une totalité préalable ou entretenir quelque illusion de complétude. Pour paradoxal que cela puisse sembler le fragment devient alors une condition et un but de l'œuvre d'art. Selon une définition médiévale et romantique, le fragment est une partie d'un tout décroché, pars pro toto, dont elle rappelle par extrapolation ou évocation une idée ou une image. Dans une optique moderne, au contraire, le fragment est un morceau d'un tout improbable et impossible à reconstituer. Peut-on imaginer de mettre de l'ordre dans cette catégorie du discours transgénérique réunissant des formes qui se réclament à tort ou à raison du deuil de la totalité ? C'est l'une des gageures envisagées dans ce Colloque.


51.30 CHF

Fiche technique

Format15X22
Nombre de volume1
Nombre de pages304
Type de reliureRELIE
Date de publication07/07/2004
Lieu d'éditionGENEVE
ISBN2051019487
EAN139782051019484