LE HEROS ET L'HISTOIRE. ASPECTS DE LA DRAMATURGIE ROMANTIQUE CHEZ KLEIST, MUSSET ET SLOWACKI.

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Ces études recueillies par Bernard Franco et auxquelles ont contribué Gérard Laudin (Université de Paris X-Nanterre), Gérard Schneilin (Université de Paris IV-Sorbonne), Gérard Gengembre (Université de Caen), Anne Ubersfeld (Université de Paris III-Sorbonne Nouvelle), Anna Fialkiewicz-Saignes (Uni-versité Stendhal-Grenoble III) et Maria Korytowska (Université Jagellonne de Cracovie) rassemblent plusieurs pièces "romantiques" autour de la problématique du héros et de l'histoire: Le Prince de Hombourg de Kleist, Lorenzaccio de Musset et Kordian de Sl/owacki. Même si la notion de romantisme est problématique concernant Kleist, ces différentes pièces soulèvent, en termes d'histoire littéraire, la question des romantismes nationaux et du décalage chronologique qui les sépare. Mais elles posent, malgré leurs différences, un problème commun: choisir de mettre en scène l'héroïsme tragique dans un cadre historique conduit à souligner la réalité, l'humanité et même l'ambivalence du "héros romantique" dont les valeurs traversent une crise et une mise à l'épreuve. Le héros oscille alors entre le personnage et le mythe. En même temps, le motif historique rejoint des préoccupations politiques, qui peuvent prendre la forme de la réflexion sur l'identité nationale ou de l'obsession patriotique. Quel que soit le contexte où ont été composées ces pièces, une convergence s'établit entre l'actualité politique et le sujet historique. Le rapport de l'œuvre et de son contexte est également observé à une autre lumière: celle de la réception des œuvres, qui pose en particulier le problème de la dramaturgie et de la représentation scénique. Car il est paradoxal, mais significatif, que ces pièces n'aient pu être représentées que bien après leur composition, sur une scène qui ne peut alors plus être appelée romantique. Leur époque les associe plutôt à l'idée d'un théâtre destiné à la lecture.

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